Parfois, l’on me demande comment je fais pour écrire. Je réponds que je prends papier et crayon, un sourire narquois aux lèvres devant l’air désabusé de mon interlocuteur. Ça me vient, voilà tout, mais non pas sans effort. Interloquer, déconcerter, décontenancer, j’aime bien. Jouer sur les sens, les non-sens, les sous-entendus, les trop dits, c’estPoursuivre la lecture de « Un peu de moi – fondations »
Archives de l’étiquette : chemin
Un pas de côté
La promenade prend, parfois, des allures de limonades. L’œil pétille et l’envie frissonne d’émoi. Je vous livre l’une de ces balades. Pas plus tard qu’hier au matin, mais pas dès mâtines, je me trouvais d’humeur et enclin à la marche désinvolte, presque mutine. Laissant mes pas divaguer comme le font mes pensées, j’empruntais mon proprePoursuivre la lecture de « Un pas de côté »
De prometteur à cancre, itinéraire d’un râté
Quand j’étais minot et, à partir de mon entrée au collège, je fus très vite catégorisé comme « punching ball ». De constitution malingre, asthmatique, avec des lunettes de vue et d’un teint de peau qui rappelle à s’y méprendre une paire de fesses n’ayant jamais vu le moindre rayon de soleil de sa vie, j’attirais, joyeusementPoursuivre la lecture de « De prometteur à cancre, itinéraire d’un râté »
God hand
Tant de fois j’ai rebattu les cartes et le tirage reste toujours le même. Aucune autre symphonie que l’éternel requiem. Aucun autre destin qui ne souffre que je ne m’écarte. J’ai tellement de fois heurté le sol que j’ai fini par oublier ce que c’était que d’être debout. Pourtant, je le sais, je ne suisPoursuivre la lecture de « God hand »
Ad personam
Il avait sorti sa dernière clope. Un peu comme son dernier espoir. Il tapotait ses poches et cherchait de quoi l’allumer. Tout sonné qu’il était. Il s’était assis à même le trottoir. Il se foutait pas mal des autres et de leur regard. Quand il avait appris la nouvelle, il avait voulu prendre l’air dansPoursuivre la lecture de « Ad personam »
Le jour de la carpe
Qu’adviendra-t-il quand on se rendra compte que ceux qui ont transmis ne sont que des abrutis, émules d’une civilisation de l’immédiat et qui se targue d’être avancée ? Pour avancer, elle avance. À rebours, toujours plus loin vers un nihilisme aveugle où l’argent est un ersatz de bonheur en conserve et on nous vend l’ouvre-boîtePoursuivre la lecture de « Le jour de la carpe »
Le charisme
Parlons peu et parlons bien. Ça va nous changer de la langue de bois encore que, bûcheron que je suis, je lui trouve un certain charme ou tout du moins une élégance car, si elle n’a pas pour vocation la vérité, elle a le mérite de distraire et quitte à aller de mal en pis autant prendre du plaisir pendant qu’on se fait tondre.
L’homme à tout faire
Phylémon parlait peu et quand il parlait, les gens disaient qu’il brodait, qu’il affabulait. Alors il se taisait la plupart du temps. Mais moi, je m’en foutais pas mal de ce que les autres pensaient, car à chaque fois que Phylémon me racontait une histoire, il m’emmenait avec lui, loin de notre quotidien crasseux. AucunPoursuivre la lecture de « L’homme à tout faire »
Une poignée de graines
L’enfant est le père de l’homme William Wordsworth Parfois, la vie tient à un coup de sifflet. Le sifflet d’un train, le sifflet d’un arbitre, le sifflet du maître qui rappelle son chien et tellement d’autres encore. Je vis dans une maison de banlieue avec Maman, Papa et mon petit frère Léo. Maman me ditPoursuivre la lecture de « Une poignée de graines »
Obcaecatis
Les bouteilles n’ont plus le goût de rien et les couleurs se sont fait la belle. Les oiseaux aussi sont partis à tire d’elle.Il n’y a plus rien dans le ciel, plus rien d’aérien. Mon cœur et ma tête ne sont pas d’accord. Ils se disputent à savoir qui a tort et qui a ratéPoursuivre la lecture de « Obcaecatis »