Au pied de l’oranger des Osages,
gît son fruit déjà tombé.
L’arbre, comme le fruit, a perdu son utilité.
Tout du moins pour l’humain. En faut-il d’avantage ?
Libéré de ses obligations,
allégé de son abnégation,
Il n’a plus que ses jours futurs à promettre.
Il est beau là, n’ayant plus qu’à être.
Arbre-compagnon d’une tribu
Appelée les Osages, presque disparue.
Il était leurs arcs, leur teinture.
Il n’y a que l’éternité qui dure.
Il n’aura pu sauver ses enfants
face à la sauvagerie du conquérant.